son cours ces jours derniers, et il y traite l’origine du christianisme. Nous désirons vivement que M. l’abbé Lavigerie traite ce sujet avec science et qu’il dise tout. Il (era ainsi une critique sanglante de notre époque jésuitique, et le plus bel éloge de Port-Royal. Nous ne suivrons pas M. Lavigerie dans son nouveau cours. Si nous avons critiqué sa prétendue histoire de PortRoyal, c’est que nous avions vu dans ses leçons un parti pris d’insulter une école savante et illustre que nous admirons 1. »
C’est d’ailleurs la seule fois que l’Observat~ur catholique se soit appesanti sur l’histoire de Port-Royal et sur la question du jansénisme. Une fois pourtant, en 1861 (t. XII, p. 320) Guettée, réfutant Rosseeuw SaintHilaire et accessoirement Sainte-Beuve et Renan, parla de Port-Royal avec un grand bonheur d’expression. Rosseeuw Saint-Hilaire reprochait aux jansénistes du xvi le leur inconséquence, et il voyait dans cette inconséquence la cause de la mort de Port-Royal. « Et d’abord, s’écria Guettée, Port-Royal est-il mort ? Poser cette question, c’est demander si le catholicisme est mort. Ceux qui ont intérêt à le dire peuvent se passer cette fantaisie ; mais il n’en est pas moins certain qu’il existe dans le monde des millions de chrétiens sincères qui ne sont ni protestants ni jésuites Que sont ils ? Catholiques. Port-Royal n’a pas voulu fonder une secte en dehors de l’Église, et il a en raison. Il n’est donc pas étonnant qu’il n’existe pas une secte port-royaliste, et comme on dit janséniste. Quant à MM. Sainte-Beuve (1) Tome V, p. 195. On comprend le silence des biographes de l’illustre cardinal sur cette période, qui n’est pas la plus belle d’une vie si bien remplie. Attaqué à plusieurs reprises par l’Observaieur catholique (V. notamment tome 14, p. 363), le « pauvre professeur’, devenu évêque de Nancy, ne répondit pas.
