parvenir que l’on donne au public cette petite Constitution ; afin que la trouvant d’un prix très modique, ils puissent se mettre au fait à peu de frais.
Il est bon aussi de leur faire remarquer qu’il n’est pas toujours vrai que le Pape et le grand nombre des Évêques parlent au nom de l’Église, surtout quand il n’y a ni examen, ni liberté, ni unanimité. Le pape Libère, avec deux Conciles nombreux, et presque tous les évêques du monde, n’ont-ils pas souscrit à la condamnation de saint Athanase, et n’ont-ils pas condamné la foi de la consubstantialité du Verbe ? Le pape Honorius, avec deux autres Conciles, et tous les patriarches de l’Orient n’ont-ils pas décidé en faveur de l’hérésie des Monothélites, sans que personne se soit élevé contre, excepté un seul moine nommé Sophrone ? Cependant le sixième Concile général a anathématisé le pape Honorius et tous ses adhérents et chacun sait que toute l’Église a détesté la prévarication du pape Libère, et de tant d’évêques qui avaient condamné saint Athanase, et qui avaient approuvé la formule des Ariens contre la foi de la consubstantialité du Verbe. L’Écriture sainte nous apprend que saint Paul a repris saint Pierre en face. Après de tels exemples, ne les en croyons point sur leur parole, quand nous avons l’Écriture et la Tradition pour nous.
