Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/101

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quelques pas nécessaires, monta, tourna le loquet. La porte s’ouvrit.

— J’savais ben, — dit victorieusement la paysanne, — Olympe sort si peu, pas même pour aller à la messe…

Au même moment, pour savoir qui ouvrait la porte sans entrer, Olympe vint elle-même sur le seuil, reconnut sa voisine.

— Qu’est-ce qu’il y a donc que vous n’pouvez pas entrer ? — dit la vieille femme.

— C’est de la visite pour vous, Olympe… Madame s’en allait, c’est moi qui viens d’la retenir.

Et la femme s’en fut, pas très loin, pour voir au moins le départ d’Hermine. Au village, tout est muet, tout est immobile, mais il y a pourtant des yeux qui voient par la vitre close, à travers une guipure de rideau, des yeux ardents et patients, qui resteront là toute la journée s’il le faut, pour voir passer une silhouette, pour surprendre un geste, une grimace, ou pour