Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/125

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paru, s’avouait bien, au retour, qu’elle avait aussi voulu se créer un refuge hors de la maison des Gilquin, si aimée d’elle, qui était devenue la maison de Jarry.

Ce petit village de La Roche, d’où elle revenait déçue, c’était un autre pays que le sien, un aspect dont elle n’avait pas l’habitude, un asile possible pour les jours où la vie lui aurait été trop pesante chez elle. Puisque personne ne s’occupait d’elle, puisqu’elle était mise de côté, par l’insolence de Jarry, comme une chose inutile, elle aurait donc pu, aux heures où tous les gens de la ferme travaillaient dehors, faire la course qu’elle avait faite aujourd’hui, grimper la pente rocheuse, frapper à la porte de la petite maisonnette qui ressemblait à un logis des contes de fées. Et c’était une fée qui lui aurait ouvert la porte. Non pas la vieille Olympe qu’elle venait de voir, mais l’autre vieille Olympe qu’elle avait rêvée, qu’elle rêvait encore. Celle-ci