Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/146

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— C’qu’on va rigoler ! — assura un autre.

— Tu n’rigoleras pas longtemps, toi !… Approche !… J’sais me défendre !

— Défends-toi donc, punaise !

Elle se défendit, non comme une punaise, mais comme une tigresse. Elle tapa dans le tas, il y eut du sang versé.

La nuit aidant, Quat’sous échappa à ses agresseurs. Ils crurent la voir se sauver à travers champs et se précipitèrent à la poursuite de cette ombre, pendant que Quat’sous grimpait comme un chat jusqu’au faîte de la meule.

Au petit jour, un paysan trouva un blessé évanoui dans le champ. Quat’sous sortit sa tête de la paille.

La vagabonde ne fut pas inquiétée pour le coup de couteau qu’elle avait donné en état de légitime défense, mais elle fit deux mois de prison pour vagabondage.

Elle pleura, disant qu’elle allait être dés-