Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une jolie figure, des beaux yeux… mais c’est un masque trompeur, puisque la méchanceté habite déjà cette âme toute neuve… La méchanceté ! C’est peut-être seulement la peur… et c’est la misère qui a rendu cette petite fille peureuse… Quoi qu’il en soit, j’ai bien fait de ne pas me fier à elle… Elle m’aurait vendue… mais je puis toujours, sans rien lui dire de mes projets, lui parler, lui faire honte de sa conduite avec moi… Ce sera toujours un peu de bonne semence pour plus tard !…

Elle descendit. Tout le monde était attablé. Il n’y avait plus qu’une place vide, parmi les servantes. Hermine s’y assit fièrement.