Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/208

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blancheur de la nappe de grosse toile étendue sur la table de chêne.

Elle avait voulu ce luxe, elle se réjouissait de voir entrer les ouvriers de la terre au visage hâlé, rougi et bruni par l’air des champs, les bergères et les filles d’étable. Tous et toutes, en ce temps-là, lui étaient reconnaissants de cette belle nappe, blanche comme une nappe de communion, de ces verres brillants, de ces fleurs qu’elle plaçait au milieu de la table, de l’air de fête qu’avait toujours le repas. Pas un et pas une n’auraient manqué, avant d’entrer, de se laver les mains à l’eau fraîche de la fontaine dont on entendait le murmure dans la cour, et le « Bonjour, mam’zelle Hermine » dont on la saluait particulièrement, voulait dire ce qui était en eux de camaraderie et de remerciement pour cette charmante jeune fille, tout amour pour ce qui l’entourait.

Il pouvait y avoir, il y avait certainement