Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/214

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de vaisselle, le silence pacifiant des dimanches allait régner sur la maison des Gilquin.

Hermine remonta d’abord à sa chambre. Comme elle tournait, pour prendre l’escalier, un angle obscur du couloir, une petite ombre bougea dans cette obscurité, et une voix oppressée et tremblante murmura tout près d’elle :

— Y m’a battue… parce que je n’voulais ren dire !…

La femme prudente qu’était devenue Hermine comprit qu’il n’y avait pas à manifester de surprise ni à engager de conversation avec cette petite Zélie, qui osait un tel acte, à se faire assommer sans délai, si elle avait été surprise par François Jarry.

Elle passa donc comme si elle n’avait pas entendu, et ses yeux seuls remercièrent l’ombre chétive.

En haut, elle s’enfouit pendant quelques