Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/230

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ture surmontait, à cet instant, la fatigue et la souffrance, l’état de douleur physique qui l’obsédait depuis sa course de la veille. Elle était résolue et intrépide comme un être qui a fait le sacrifice de tout, et qui va tenter le sort dans une suprême bataille.

Lorsqu’elle eut mis son coffret sous son bras, et bien ramené sa mante sur elle, Hermine fit un geste d’adieu vers le lit où étaient nés et où étaient morts les Gilquin.

Pyrame la regardait avec cette physionomie particulière des chiens qui devinent un projet, et qui demandent s’ils vont y être associés. Il allait et venait autour d’Hermine, levant vers elle ses yeux interrogateurs.

— Oui… promener… — répondit-elle en mettant un doigt sur sa bouche.

Il gambada silencieusement.

Elle descendit, ne rencontra personne, ne vit pas même la petite Zélie, toujours