Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/261

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et sans connaître avec précision les articles du code qui punissent les voies de fait sur un fonctionnaire, il se doutait bien qu’il aurait risqué gros en attaquant et en dépouillant un facteur sur une route. Tout de même, si Hermine n’avait pas eu le temps de confier sa lettre à Moutier ! Il accomplit donc fiévreusement ses recherches. Il trouva le coffret, des lettres insignifiantes, les portraits, des fleurettes, des carnets où il essaya de lire des histoires auxquelles il ne comprit rien, ces petites narrations des Saisons, qui célébraient pourtant les spectacles habituels aux paysans, le charme des biens de la terre, les changements de beauté de l’éternelle nature, et d’autres écrits encore, des pensées, des confidences qu’il épelait, bouche béante. Aucun papier d’affaires, rien qui parlât d’intérêt et d’argent.

Il refourra toutes ces paperasses et tous ces objets dans le coffret qu’il laissa là, et