Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/38

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ments, les chats qui l’appelaient de loin de leurs miaous pleurards en se frottant nerveusement aux murailles, et tout le poulailler qui se précipitait, d’un seul mouvement, comme une armée multicolore aux rangs pressés.

Ceux qui étaient nés dans l’année venaient aussi, prévenus sans doute par les anciens, et d’ailleurs, Hermine avait vite fait de les connaître et de les apprivoiser.

Ces jours de vacances, de la fin de juillet au commencement d’octobre, et aussi les vacances plus courtes, de Pâques et d’autres jours de fête, restèrent à jamais délicieux dans le souvenir de la jeune fille.

À seize ans, Hermine revint définitivement chez les siens.

Sa mère, alors, s’appliqua à faire d’elle une bonne ménagère. Elle trouva sa fille docile, heureuse de rendre service, parfaite en tous points, acceptant tout des nécessités de la maison paysanne, se levant