Page:Genlis - Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques, tome 2, 1804.djvu/402

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Ida, vous avez encore une mauvaise pensée… — Non, pas à présent, monsieur ; oh ! je vous respecte trop… mais je crois que vous ne parlez pas sérieusement. — Vous vous trompez, et je vous en donne ma parole. — Monsieur, il m’est impossible… — Point de refus, Ida, je les prendrois pour des soupçons injurieux. Je mérite votre estime et votre confiance… — Ah ! monsieur, Dieu sait combien je vous honore… et du fond de mon ame… — Prouvez-le-moi donc. — Que faut-il faire ? — Accepter mes bienfaits, parce que mes intentions sont droites et pures. — Je vous obéirai, monsieur ; mais vous n’exigerez pas que je mette des grandes robes de soie, des colliers d’or et des pendeloques ? — Pardonnez-moi ; et même, je vous prie d’aller sur-le champ dans votre chambre, pour vous y habiller avec la plus grande, la plus belle robe, de ne pas oublier de mettre les colliers d’or et les pendeloques ; ensuite vous reviendrez ; à neuf heures, nous souperons ensemble. — Mon Dieu, monsieur !… — Pas un