Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

créatrice, il est aussi la puissance de la vie et de la mort. Quelques analogies pourraient lui faire associer la déesse Sati qui est la Junon égyptienne. Elle porte le titre de fille du soleil, et doit être par conséquent plus jeune que Bouto, mère du soleil, épouse de Phthathoré, qui est une forme subséquente de Cnouphis. Le déploiement le plus remarquable est celui de Phtha. Le démiurge Cnouphis voulant réaliser la création conçue dans Néith, intelligence suprême, fit sortir de sa bouche, c’est-à-dire produisit par la parole un œuf, c’est-à-dire l’univers, ou du moins la matière de l’univers, renfermant en elle-même l’ouvrier, l’agent divin, l’intelligence qui devait tout disposer. La syzygos de ce dieu pourrait être la déesse Anonké, la Heré ou l’Istia des Grecs.

Le dernier membre de l’ogdoade supérieure et le premier de la duodécade qui s’y rattache est le Dieu Phré, le soleil. Sa compagne est Zéphé (Uranie). Tiphé avec les sept corps célestes, tous animés, tous spiritualisés, suivant les anciennes croyances, est le type d’Ana Sophia et des sept esprits planétaires qui président avec elle au gouvernement du monde sublunaire.

On sait que les Égyptiens admettaient trois émanations successives ou trois ordres de divinités, composées, le premier de huit, le second de douze, et le troisième de dix ou de trois cent soixante-cinq dieux. On peut remarquer les rapports entre la théogonie égyptienne et le gnosticisme, ce sont les opinions d’une ogdoade émanée par syzygies d’un père inconnu ; d’une duodécade émanée de l’ogdoade, et d’une décade émanée de la duodécade,