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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

tu ne porteras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère, etc, etc. » Tels sont les commandements que nous devons garder, et tous les autres que nous trouvons dans la lecture des livres sacrés. Dieu nous dit encore par la bouche du prophète Isaïe : « Lavez-vous, purifiez-vous, faites disparaître de devant mes yeux la malice de vos pensées ; cessez de pratiquer l’injustice. Apprenez à faire le bien, aimez la justice, relevez l’opprimé, protégez l’orphelin, défendez la veuve, et venez et accusez-moi, dit le Seigneur, si vos péchés, aussi rouges que l’écarlate et le vermillon, ne deviennent comme la neige ou la toison la plus blanche. »

Tous les préceptes applicables à nos divers devoirs, nous les trouvons dans l’Écriture. Le Seigneur les y a écrits. Pour la prière, par exemple, il nous en indique la nature, le mode et les fruits. « La prière agréable à Dieu est une bonne œuvre. Lorsque vous voyez un homme nu, couvrez-le et ne méprisez point la chair dont vous êtes formés. Alors votre lumière brillera comme l’aurore ; et je vous rendrai la santé, et votre justice marchera devant vous, et vous serez environnés de la gloire du Seigneur. Alors vous invoquerez le Seigneur, et il vous exaucera ; à votre premier cri, le Seigneur répondra : me voici. » Il fait de même pour le jeûne : « Pourquoi jeûnez-vous ainsi, dit le Seigneur ? est-ce là un jeûne choisi par moi, que l’homme, tous les jours dans la douleur, courbe sa tête comme un jonc et qu’il dorme dans un cilice et sur la cendre ? Est-ce là un jeûne et un jeûne agréable au Seigneur ? N’y a-t-il pas un jeûne de mon choix ? Rompez les liens de l’iniquité, portez les fardeaux de ceux qui sont accablés, donnez des consolations aux affligés, brisez les liens des captifs, partagez votre pain avec celui qui a faim, et recevez sous votre toit ceux qui n’ont point d’asile. » De même pour les sacrifices : « quel fruit me revient-il de la multitude de vos victimes ? J’en suis rassasié. Qu’ai-je besoin de vos holocaustes, de la graisse de vos animaux, du sang des génisses, des agneaux et des boucs ? Quand vous avez paru devant moi, qui vous a demandé d’ap-