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la démonstration d’un nouveau calcul, qu’il avait inventé pour trouver le jour de Pâque par le moyen d’un cycle de seize ans. On a encore de cet évêque une partie considérable d’une homélie contre Noétus, hérétique du iiie siècle, dans laquelle il démontre clairement la distinction des personnes dans la Trinité, la divinité du Fils de Dieu, et la distinction des natures en Jésus-Christ. On a encore de saint Hippolyte quelques fragments de ses commentaires sur l’Écriture ; Du Christ et de l’Antechrist, manuscrit découvert et publié en 1661 : Eusèbe, saint Jérôme et Photius en font mention ; cet ouvrage diffère entièrement d’un livre intitulé : De la fin du monde et de l’Antechrist, qu’on lui a attribué, production bien moins estimable que celle de saint Hippolyte, dont nous donnons ci-après la traduction. Fabricius a donné une belle édition de ces ouvrages en grec et en latin, 2 vol. in-fol. ; le premier publié en 1716, et le second en 1718. On a encore de saint Hippolyte des fragments d’un discours contre deux hérétiques, Béron et Hélicen, et où il traite du mystère de l’Incarnation ; nous en donnons ci-après la traduction. Enfin nous offrons encore la traduction d’un autre ouvrage d’un style très-élevé, de ce même saint, qui a pour titre : Homélie sur la Théophanie. Cette homélie roule sur la grandeur des œuvres de Dieu et sur le baptême du Christ par saint Jean dans le désert. Il serait possible que les commentateurs eussent substitué le titre de Théophanie au titre véritable de cet ouvrage. On trouvera encore ici la traduction du discours intitulé : Démonstration contre les Juifs. Dans ce discours, saint Hippolyte reproche aux Juifs leur incrédulité, et cherche à leur ouvrir les yeux sur la réalité de la venue du Messie. Les écrits de saint Hippolyte se font remarquer par un style élégant et élevé ; on lui a reproché une tendance à rechercher le sens mystique dans les Écritures, ce qui rend quelquefois sa pensée embarrassée et obscure. Malgré ces légers défauts, on remarque dans les écrits de saint Hippolyte une grande vigueur de raisonnement et de dialectique.