Page:Geoffroy - Grammaire de Pierrot 1893.djvu/22

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Quand Pierrot et Pierrette réunissent leurs joujoux pour jouer, ils disent : Ce sont nos joujoux ; c’est notre boîte de dominos. Les joujoux qui sont à nous ; la boîte de dominos qui est à nous. Encore deux adjectifs possessifs, notre et nos.

Mais quand ils parleront du cerf-volant, des joujoux et des dominos des autres, ils diront : C’est leur cerf-volant ; ce sont leurs joujoux ; ce sont ses dominos ; leur, leurs et ses disent que le cerf-volant, les joujoux, les dominos ne leur appartiennent pas ; qu’ils ne sont pas leur possession, mais la possession d’un autre. Ce sont aussi des adjectifs possessifs.

Qui donc disait que la grammaire était difficile à apprendre ? Ce n’est pas Pierrot : mon, ton, son, nos, vos, leurs ; il a très bien compris et il connaît maintenant beaucoup d’adjectifs possessifs.

Mais il sait qu’il n’y a que les égoïstes qui disent toujours mes gâteaux, mes joujoux.

Et quand il est avec ses camarades, il dit nos gâteaux, nos joujoux, et il les partage avec eux.