Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/326

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village, à la vue des habitations, aux cris des enfants et au tumulte qui s’y faisait entendre, le lion releva sa tête avec fierté. Sa crinière se souleva de nouveau, et, se détachant rudement de la main qui le caressait encore, d’un seul bond il renversa deux Asiatiques, et, en quelques secondes, il avait disparu à l’horizon, sans avoir fait de mal et sans avoir été poursuivi, car Napoléon avait protégé par sa défense la retraite de son noble ami.

On revint à Caboul, et tous restèrent stupéfaits quand Napoléon raconta cette scène merveilleuse, et les Asiatiques, qui commençaient à croire que Napoléon était un dieu, se demandaient entre eux : « Est-ce donc à un homme que les lions obéissent ! »