Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/176

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connaissance certaine des vérités propres à chaque genre d’études.

Les lettres ont perdu de leur éclat ; elles n’attirent plus les hommages des peuples ; elles ne sont plus l’objet de l’enthousiasme de la jeunesse. La poésie, si elle ne se rattache à quelques-unes des idées qui intéressent les discussions politiques, est généralement délaissée. Comment, dans cette disposition des esprits, l’homme de génie pourrait-il trouver d’heureuses inspirations ?

Mais un jour plus pur ne tardera pas à briller. L’analogie exige que toutes les branches du savoir humain reçoivent des développements, pour ainsi dire, parallèles. L’attention se tournera successivement vers chacune d’elles, jusqu’à l’époque où leurs progrès devenant comparables, elles obtiendront toutes ensemble le degré d’intérêt dû à leurs valeurs respectives.

Ainsi l’élève, occupé d’acquérir les connaissances diverses qui composent l’éducation achevée, se dirige tantôt vers un genre d’études, tantôt vers un autre tout différent du premier. Chaque objet nouveau attire toutes les forces de son esprit. Il semble être devenu étranger à ce qu’il sait déjà, et on le croirait incapable d’aborder