Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/199

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pérons pas d’arriver à une époque plus heureuse, où nous saurons unir toutes nos facultés dans des productions d’un genre nouveau.

Nous l’avons dit, les nations éprouvent aujourd’hui l’impression que recevrait un jeune homme qui, après s’être longtemps occupé de littérature, serait porté, par le cours de ses études, vers les connaissances sérieuses. Le charme de ses premières occupations l’abandonnerait ; une curiosité vive en prendrait la place ; mais, après l’éducation achevée, chaque chose recouvrerait à ses yeux sa véritable importance.

Nous arriverons à une époque semblable. Et, comme l’éducation des sociétés consiste moins à rendre vulgaires les connaissances déjà anciennes qu’à en acquérir de nouvelles ; comme nous marchons à grands pas vers la création de théories fondées sur des vérités incontestables, nous finirons par amener toutes les branches de notre savoir à une harmonie qu’elles durent autrefois à la seule imagination.

Tant de vérités de genres différents, groupées autour d’une vérité première, qui est le fait principal du sujet, mettront dans tout son jour l’identité de rapports entre le module de chaque