Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/244

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ne voit plus qu’une infinité de corps lumineux placés à des distances énormes, et des mondes semés sans nombre dans des espaces sans bornes. Mais en même temps l’imagination se rappelle que l’homme a classé toutes ces étoiles, y a dessiné des groupes et leur a imposé des noms.

L’ancienne histoire y est écrite, et la fable y est figurée ; les premiers dieux y conservent un empire. Anciennes erreurs, vérités antiques, tout est écrit dans ce livre, et l’homme qui sait y lire retrouve à la fois la grandeur majestueuse de la nature, la mythologie et les débris des cultes, les leçons de la fable et le souvenir de ses premiers ancêtres.

Les fables sont nées dans la marche de la tradition, on doit donc y retrouver ce qui a été confié à la tradition et tout ce que traîne après soi ce fleuve grossi de tant de sources différentes.

Le temps a seulement deux divisions réelles :