Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/375

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les sciences politiques : l’étude statique et dynamique des éléments principaux des sociétés, les intérêts, les passions, l’inertie ; enfin, l’application très rassurante, à l’influence des révolutions sur les forces vives de la société, du théorème général qui montre que, en toutes choses, « les forces perturbatrices sont fonctions du temps, et que la régularité tend à s’établir dans tout système de quelque nature qu’il puisse être. »

Aujourd’hui que la loi des trois états, la loi de classement, la fondation de la Sociologie, et la vraie logique scientifique, ont établi le règne indiscutable de la positivité, nous nous engageons plus sûrement dans l’étude de tous ces phénomènes ; mais quand Sophie Germain écrivit son discours, tout autres étaient les conditions mentales. Aussi l’admirons-nous d’autant plus que, malgré l’insuffisance de ces moyens logiques, elle fait jaillir, à tout moment, de précieuses vérités.

Dans ces brèves indications, il nous est impossible de relever toutes les beautés d’un discours aussi riche, et si nous ne devions pas nous limiter, nous pourrions encore extraire de cette œuvre un ensemble de données très précieuses pour la théorie cérébrale.

Dans cette vaste systématisation du monde et de l’homme, Sophie Germain, cherchant un même type dans tous les genres de conception, laisse voir à chaque pas sa familiarité avec les opérations mentales