Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/43

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au point de vue spécial des phénomènes sonores dont le caractère scientifique était ainsi établi dans son entière pureté, mais aussi, au point de vue du perfectionnement des notions relatives, soit aux corps inorganiques, soit aux êtres animés. La double importance qui s’attache à cette partie de la connaissance, le législateur des sciences la constate avec sa sûreté habituelle : « D’une part, l’examen des vibrations sonores constitue notre moyen le plus rationnel et le plus efficace, si ce n’est le seul, d’explorer, jusqu’à un certain point, la constitution mécanique des corps naturels, dont l’influence doit surtout se manifester dans les modifications qu’éprouvent les mouvements vibratoires de leurs molécules. — D’une autre part, l’acoustique présente évidemment à la physiologie un point d’appui indispensable pour l’analyse exacte des deux fonctions élémentaires les plus importantes à l’établissement des relations sociales : l’audition et la phonation[1]

Or, s’il est vrai que, malgré les expériences plus récentes de Savart, la théorie analytique du

  1. Cours de Philosophie positive, t. II, page 410.