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tablier du pont sur lequel passaient les tuyaux, était d’environ 82 mètres. Le réservoir de chasse (fig. 19 et 20), massif oblong, revêtu de l’appareil réticulé, et planté sur la déclivité rapide où s’accrochent à présent quelques ceps de vignes, présente naturellement, du côté du thalweg, une face plus haute que du côté opposé ; cette face aval est suivie d’un plan incliné à pente rapide de 3 à 4 mètres seulement de longueur, assez endommagé, établi non sur un ou plusieurs arcs, mais sur un bloc compact de maçonnerie.

Fig. 20. — Réservoir de chasse de Saint-Genis (coupe horizontale au niveau des orifices).

Les tuyaux, à leur départ, descendaient sur ce plan incliné avant de s’enfoncer dans la terre, où ils cheminaient, sans doute à une faible profondeur, jusqu’au passage du pont; après quoi, ils remontaient de la même manière jusqu’au rampant du réservoir de fuite, symétrique du premier, mais construit à quelques mètres plus bas.

L’intérieur du réservoir (fig. 20) consiste en une chambre de 6m,45 de long sur 2m,25 de large, revêtue de ciment jusqu’à une hauteur de 1m,25 au-dessus de la sole, laquelle est constituée, comme les autres radiers d’aqueducs, d’une légère couche de ciment surmontant une épaisseur de béton plus forte ; cette épaisseur est ici de 0m,15. Le ciment qui revêt les parois est épais de 0m,035. La chambre est recouverte d’une voûte, dont la naissance est à 1m,56 du radier et qui est interrompue dans le milieu de la longueur sur 1m,60 pour donner passage à l’arcade d’entrée du canal. Cet intervalle était probablement recouvert d’une voûte surbaissée qui se raccordait avec la première à