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23 mètres de profondeur un des puits échelonnés sur le passage en souterrain d’un aqueduc situé près de Nasseur-Allah, entre Kairouan et Gafsa[1], on déboucha dans une galerie de 3 mètres de hauteur sur 0m,80 de largeur, taillée dans le calcaire tendre, maçonnée aux endroits ébouleux et friables, avec couverture de larges dalles et parois de grosses pierres « taillées, piquées, bouchardées, à joints ciselés, avec des lits de pose s’entrecroisant et parfaitement réguliers et appareillés » ; mais, dans la roche plus dure, l’aqueduc passait en section voûtée sans aucun revêtement de maçonnerie (fig. 116).

Fig. 116. — Aqueduc de Nasseur-Allah (Tunisie). Sections dans un tunnel.
Fig. 117. — Aqueduc de l’Aïn-Zerissa (Tunisie). Section d’un tunnel.

Quelquefois, eu égard à la nature particulièrement ébouleuse du terrain, on a dû renforcer dans des proportions considérables le cube de maçonnerie. Ainsi à l’Aïn-Zerissa, toujours en Tunisie, à 40 kilomètres au sud du Kef, dans un terrain marneux, s’ouvre près de la source dont l’aqueduc recueille les eaux un tunnel (fig. 117) haut d’un mètre, large actuellement de 0m,60, et maçonné sur une hauteur de 2 mètres au-dessus de l’extrados de la voûte[2].

  1. Enquête Gauckler, V, p. 313.
  2. Enquête Gauckler, II, p. 34