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Plusieurs grandes routes issues de Lyon rencontraient ou côtoyaient le tracé des aqueducs : la route de Lyon à Besançon (Vesontio), par Anse (Asa Paulini) et Mâcon (Matisco), qui longeait la rive droite de la Saône et par conséquent les collines du Mont-d’Or, sur le flanc desquelles l’aqueduc fut construit sans doute peu de temps après le tracé de cette route ; la grande voie d’Aquitaine, dont nous avons eu à parler souvent à propos de l’aqueduc de Craponne, et qui, passant à Alaï, Grézieu-la-Varenne et Saint-Bonnet-le-Froid, rencontre vers Courzieu le tracé de l’aqueduc de La Brévenne ; celui-ci était desservi également sur la dernière fraction de son parcours par la grande voie de l’Océan, qui s’écartait de Lyon dans la direction d’Ecully, la Tour de Salvagny et l’Arbresle. Enfin la route de Lyon à Vienne passait par Beaunant et Brignais, où s’en détachait une autre, moins importante il est vrai, mais grande route encore[1], qui allait rejoindre la vallée du Gier après avoir passé sur les plateaux de Taluyers, Mornant et Dargoire, non loin du parcours du dernier aqueduc, par conséquent. Les habiles terrassiers qu’étaient les Romains avaient vite fait d’établir des chemins de service entre ces grandes voies et leurs chantiers, de même qu’entre ces derniers et les carrières, enfin des sentiers tout le long des tranchées.


  1. V. Guigne, Voies antiques du Lyonnais, p. 285.