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environ par kilomètre ou 0,004 par mètre[1]. Le maximum est 0,007. Peut-être y avait-il quelques chutes pour remplacer cette forte pente par une inclinaison plus modérée. Il faut remarquer aussi que la section étant réduite, le rayon moyen est faible, ce qui rachète dans une certaine mesure l’influence de la pente. On a vu que la largeur de cette section était de 49 ou 50 centimètres pour une hauteur pareille sous les dalles de recouvrement. Si l’on admet qu’en temps ordinaire l’eau ne montait nulle part au-dessus de la moitié de la hauteur, le calcul nous donnera, en adoptant la pente moyenne, 14.000 mètres cubes par 24 heures[2], et si on la suppose partout égale au minimum (0m,001 à 0,002), 8 à 10.000 mètres cubes. Il faudrait pouvoir s’assurer, par un nivellement opéré sur plusieurs fractions de parcours ininterrompues, si la pente en effet n’est pas partout voisine de ce minimum, la dénivellation étant obtenue par des chutes : car le chiffre de 14.000 est, a priori, bien fort. Mais il n’y a guère moyen de faire cette vérification. La question reste donc incertaine et je doute qu’on puisse jamais la trancher. En résumé, voici quels seraient les volumes d’eau amenés à Lyon par les quatre aqueducs, en 24 heures. Sauf pour l’aqueduc du Gier, ce ne sont que des valeurs approchées :

Aqueduc du Mont-d’Or . . . . . 8 à 15.000 mètres cubes.
     ——    de Craponne . . . . 12 à 15.000       ——
     ——    de La Brévenne . . .28.000         ——
     ——    du Gier . . . . . . . . .24.000         ——

  1. Je rappelle que la pente est plus forte dans la première section du parcours jusqu’à Collonges (v. Pi,. III).
  2. Dans la formule
    R, rayon moyen, est égal à
    I = 0,004
    C = 60
    par seconde, et 14.000m3 par 24 heures.