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sous la dénomination générale d’alii opifices, il désigne tous les corps de métiers qui devaient forcément intervenir dans l’entretien journalier.

Service des eaux dans les provinces, et spécialement à Lyon. — Dans les provinces la surveillance des aqueducs appartenait en principe aux magistrats municipaux, duumvirs[1] ou édiles. Mais on a des exemples de fonctions spéciales créées à cet effet. Ainsi la colonie d’Alba Fucentis, l’ancienne ville des Marses, située près du lac Fucin, avait un curator aquaedactus : une pierre funéraire en fait mention :

D     M     S
M • MARCIO • M • F FAB
IVSTO • VET • DIVI • HAD
EQVITI • CHO • VII • PR
IῙῙῙ • VIR • NED • IῙῙῙ • VIR • I • D
CVURTORI • ANNON
CVRATORI • AQVAEDVCTV
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .[2]

Nous trouvons aussi un aquae curator à Telesia :

C • MINVCIVS • C • F • FAL • THERMVS • PR • II VIR
BIS AQVAE CVRATOR, etc.[3]

Un autre à Formics, curator aquarum.

L • VARRONIO L • F || PAL • CAPITONI . . . . . .
II VIRO QVINQVEN || CVRATORI AQVARVM.[4]

  1. Je dis duumvirs tout court plutôt que duumvirs quinquennales, bien qu’il soit d’usage d’assimiler ces magistrats quinquennaux aux censeurs de Rome, et de leur rapporter par conséquent la charge des eaux. Il faut prendre les quinquennales, non pour des magistrats spéciaux nommés pour 5 ans, mais pour les duumvirs eux-mêmes qui tous les 5 ans avaient à opérer le cens, et à cause de cela prenaient alors le titre de quinquennales pendant leur année de charge.
  2. Mommsen, I. N., 5630.
  3. Ibid., 4874.
  4. Lanciani, ouvr. cité, p. 313.