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dans le Rhône, la rivière d'Iseron. C’est cette dépression qu’ont été forcés de franchir par le moyen de siphons, pour arriver à Fourvière, les quatre aqueducs romains (V. Pl. II, carte nouvelle à la fin du volume).

Le Rhône, aussitôt son coude formé, entre dans Lyon presque parallèlement à la Saône, se rapproche d’elle insensiblement, et la saisit au sortir de la ville, un peu avant Oullins. Après avoir suivi, d’Oullins à Givors, une seconde ligne de collines de formation quartenaire séparées, comme la première, du plateau lyonnais par l’extrémité d’une vallée, celle du Garon, et après avoir reçu l’apport de cette rivière et celui du Gier, le fleuve passe au pied du massif granitique du Mont Pilat, haut et puissant contrefort des Cévennes, formant trait d’union entre cette chaîne et les chaînons plus modestes du Jarez et du Lyonnais. Entre ceux-ci et le Pilat s’ouvre seulement l’étroite vallée du Gier, dont le fond et les bords, dans sa partie moyenne, sont constitués par le terrain houiller.

La région lyonnaise proprement dite s’arrête au sud à cette vallée. Au nord, elle est limitée, à la hauteur d’Anse-sur-Saône, par une dépression qui existe entre le Mont-d’Or, les monts du Lyonnais et le plateau intermédiaire d’une part, les monts du Beaujolais d’autre part. À cette dépression aboutissent, d’un côté, la vallée de l’Azergue, limite du Beaujolais, et celle de son affluent la Turdine[1] de l’autre celle de la Brévenne, autre affluent de l’Azergue, qui longe le versant occidental des monts du Lyonnais, et un peu au delà de laquelle commence la région forézienne.

Tous ces cours d’eau, en particulier Brévenne, Izeron, Garon et Gier, reçoivent un nombre considérable d’affluents. Ceux de la Brévenne, sur la rive droite que côtoie l’aqueduc romain, sont multiples, mais individuellement peu importants : un des principaux est l’Orgeolle, dont nous aurons à nous occuper spécialement. L’Iseron a pour tributaire le Ratier, appelé aussi ruisseau de Charbonnières ou ruisseau d’Alaï, grossi du ruisseau de Méginan et du Mercier, ou ruisseau de Saint-Genis-les-Ollières. Dans le

  1. En réalité, la Turdine se jette, non pas directement dans l’Azergue, mais dans la Brévenne, à l’Arbresle, très peu en amont de l’embouchure de ce dernier cours d’eau.