Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/174

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sont bonne à couper au bout d’une année ; l’île regorge de travailleurs. Je ne conçois pas qu’en présence des difficultés que présente, en ce moment, la culture de la canne à la Réunion, quelques planteurs n’aient pas songé à s’associer à M. Lambert pour exploiter les excellentes terres qui lui ont été concédées à Mohéli ; le complète réussite à Anjouan de M. Sunley devrait être un encouragement. Mohéli est insalubre, il est vrai, mais bien moins que Mayotte ; et je suis persuadé qu’en transportant les habitations sur les hauteurs, hors de la zone du littoral, on éviterait les fièvres paludéennes. Plusieurs fois par an, Mohéli est visitée par des navires de guerre français, et les allées et venues des boutres jointes à un cabotage régulier, par chaloupes, établi entre Mayotte, Anjouan et Mohéli, permettent de recevoir chaque mois, par Mayotte, les courriers de France et de la Réunion.



III – ANJOUAN


Position. – Configuration du sol. – Population. – Villes. – Villages. – M’Samoudou. – Une maison arabe. – Organisation politique. – Kabars. – Impôts. – Justice. – Force armée. – Industrie. – Commerce. – Monnaies. – Cultures. – Etablissements sucriers de M. Sunley et du sultan. – Histoire. – Premiers habitants. – Etablissement de la royauté. – Hassani-ben-Mohamed et ses successeurs. – Soumission des autres Comores. – Passage des Hollandais. – Invasions malgaches. – Les déportés de l’an IX. – Abdallah-ben-Salim, sultan actuel. – Les Anglais. – Relations d’Anjouan et de Mayotte.

Anjouan, située à 9 lieues à l’E. de Mohéli et à 15 lieues au S.-E. de la Grande Comore, a la forme d’un triangle