Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/244

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mais elles sont elles-mêmes dominés par les hauteurs de la vigie, du cratère, du M’Sapéré, etc. Ce n’est donc pas là qu’il faut fortifier Mayotte. La clef de toutes les positions est la Grande-Terre, qui commande et bat toutes les rades environnantes et qui, seule, renferme de l’eau ; c’est elle qu’il faut rendre inaccessible en fortifiant les îlots qui commandent les principales passes de la ceinture de récifs, en obstruant toutes les passes inutiles, en fortifiant le point de Pamanzi où un débarquement est possible du côté du large, enfin en garnissant l’arsenal de Mayotte d’un assortiment de torpilles qui trouveront en cas de guerre, dans les passes et le chenal, un emploi facile et assuré. Dzaoudzi a un avantage incontestable, ce sont ses deux magnifiques rades et la facilité qu’il offre pour l’embarquement et le débarquement des provisions. C’est un excellent bureau de port, un admirable dépôt de charbon ; mais il ne réunit aucune des conditions indispensables au chef-lieu à la Grande-Terre est aujourd’hui une chose reconnue nécessaire par tous ceux qui ont étudié le pays. L’endroit même où devra s’élever la nouvelle ville est désigné depuis longtemps ; c’est le village de Mamoutzou bâti sur un contrefort du M’Sapéré, en face Dzaoudzi, au bout de la presqu’île de Choa, entre les concessions de Koéni et de Malbroukou, à 2 kilomètres du bourg de M’Sapéré. Cet endroit est certainement le plus convenable à cause de la nécessité de conserver les établissements de Dzaoudzi et ses deux excellentes rades. Il y a là une aiguade assez abondante dont il sera facile d’