Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/301

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physiologique des arrivants auront lieu successivement et sans secousses ; il en résultera que les habitants seront dans des conditions meilleures qu’en arrivant en septembre par exemple, moment où la chaleur étant déjà forte et les émanations miasmatiques plus malfaisantes, la transformation de l’Européen en indigène ne se fait que péniblement et très souvent par des chocs violents, d’où les accès pernicieux chez des sujets qui n’auraient eu que des accès simples, s’ils avaient subi la transformation, l’acclimatement. Nous dirons plus loin ce qu’on doit entendre par acclimatement à Mayotte. Cinq mois, voilà la moyenne du temps que passe l’Européen sans contacter la fièvre à Mayotte lorsqu’il y arrive dans les meilleures circonstances et à condition qu’il s’éloigne de tout ce qui peut, partout ailleurs, occasionner des maladies ou seulement une indisposition…………….. L’hivernage est caractérisé par l’élévation de la température, les pluies diluviales, l’énorme quantité d’électricité qui s’amasse dans les couches de l’atmosphère. Les conditions qui favorisent l’action des effluves sont réunies à leur maximum depuis le mois d’octobre à avril. La végétation prend pendant cette période une vigueur excessivement grande ; mais comme on l’a dit, et c’est surtout ici qu’il faut le reconnaître, le principe de vie pour les plantes est un principe de mort pour les animaux et pour l’homme. A l’époque du renversement des saisons on éprouve un sentiment de malaise, de lassitude, de brisement général, souvent de la céphalalgie ; les