Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/59

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prononcée, des argiles, des matières arénacées, des couches d’une terre blanchâtre, légère et ponceuse, formées, sans doute, par des éruptions de boue etc., etc. Souvent les éboulements mettent o nu un sol fortement coloré en rouge, et la terre des dépôts, à l’embouchure des vallées, est généralement rougeâtre.

A Mayotte, Anjouan, et la Grande Comore, la chaîne principale est orientée N.-S. ; cette chaîne se bifurque dans les deux premières et envoie des rameaux vers le N.-O. Il est à remarquer que la hauteur des montagnes va en doublant successivement du Sud au Nord pour ces trois îles ; ainsi les plus hauts sommets de Mayotte sont à 600 m, ceux d’Anjouan à 1200 m, et ceux de la Grande Comore à 2400 m au-dessus du niveau de la mer. La force d’expansion, dans les crevasses qui ont donné passage aux masses éruptives, paraît avoir diminué graduellement du Nord au Sud. La Grande Comore n’a pas le moindre cours d’eau ; les autres sont mieux partagés ; Mohéli, Anjouan et Mayotte ont, dans presque toutes leurs vallées, des ruisseaux d’une eau limpide et très saine ; peu abondants, pendant la saison sèche, ils deviennent des torrents ou de petites rivières pendant l’hivernage. Il s’est formé à leur embouchure des dépôts d’alluvion épais de un à 10 mètres, quelquefois marécageux et fort malsains, mais toujours d’une fertilité extraordinaire.

Sur plusieurs points des côtes le sable renferme du corail et est d’une blancheur éclatante, mais sur beaucoup d’autres il provient de la destruction de roches basaltiques, trachytiques, ou amygdaloïdes, et