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qui, sortant des Vieux et des Morts
en nouveaux hommes
tournons le tempsde l’Astre rouge, autour des Feux !


… Toi, qui mouilles et taris mes Yeux
es t’enroulant autour de l’Espace
et du Temps !

Toi d’hier, dont la trace
est nocturne, et la tête en rampant
monte et descend — comme rouge, on voit
quand il tord les replis du Serpent
et se dresse et grossit sous mon toit
l’esprit de tous mes Feux !

Dont la trace
est nocturne, et la tête à demain
monte et descend, — toi l’Œil qui s’entasse
de silence et de Feu :
Astre du
ciel étreint par toi regarde-nous
tandis qu’en grand vent nous entraînons
mes Toits qui tournent regarde-nous
qui, le vent de nos dents suspendu
pour te plaire, en heurtant les genoux
tant nous allons rapides tournons
selon le signe du Serpent dont
la tête mord la queue, et selon