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LEGENDE D’AMES ET DE SANGS

divers noms, où ? nulle part ! Cependant, par-ci, par- là, je daigne regarder à Terre, et alors, — ô Zola ! que vous deviez avoir des angoisses soudaines et inexpli- quées ! — une période de dix vers dégringole sur l’Auteur des « Rougon ». — On devine, n’est-ce pas, que pas une page de Zola ne m’avait passé sous les Yeux !

Des pages et des pages : et peu à peu — Zola devait se venger — « mon génir » perd l’essor : plus de vierge pâle ; des visions de la Terre vont par les vers, idéa- lisées, soit ! et mon Moi en scène, mais de la Terre au moins, et même rosiers d’un peu de sang.

Puis soudain, le Moi ne pérore plus, on ne le voit plus qu’animant l’œuvre : et l’œuvre « est un coin de nature vu à travers un Tempérament. » — J’ai regardé un Mariage, et j’essaie de rendre le grouillis à l’issue de la messe. J’ai même une idée : je pose, regardant les Mariés, une gamine nerveuse : et des mésaises lui passent par les reins, et elle rougit, elle « sait ! » — Plus loin, une pièce s’appelle « la Petite qui prie » : pleine de sommeil, elle ânonne sa prière, avec de