les mille murmures des heures noires, — un dièze de
violon, — des voix dans le noir, — la saveur du vent
de mer. Dans une phrase passera la musique de la Vie:
musique de saveurs, de frissons, de couleurs, d’odeurs,
de rumeurs. Une phrase, donnera l’écœurement d’une
migraine, la lourdeur aveulie et molle d’une aprèsmidi d’août, avec je ne sais quel rassasiement venu de
moissons mûres.....
Un seul poète, un grand poète, a des vers pareils, — Stéphane Mallarmé.
Si je savais son nom, depuis quelques mois seulement, le hasard m’a révélé de ses vers, et depuis quelques semaines à peine, j’ai pu copier son « Après-midi d’un Faune. »
— « Ah ! l’Après-Midi d’un Faune ! mais ça ne se comprend pas! » — Mon Dieu ! si, ça se comprend : il ne s’agit que de pouvoir le comprendre.....
Suis-je monomane? mais il me semble que Mallarmé, dans son Faune, est un poète réaliste! Non, du Réalisme