Page:Ghil - La Tradition de poésie scientifique, 1920.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 12 —

riques lois d’harmonie unitive pour la réalité émouvante d’une Philosophie et d’une Métaphysique, — et ne soit plus que le lieu spirituel où l’évoluante Matière s’évertue vers son unité-consciente et l’émotion de cette conscience.

Ainsi avons-nous voulu que la Poésie devenue presque généralement d’inspiration anthropocentrique, prît et reprît, selon la plus lointaine tradition, sa vraie valeur de sens universel…


Bien que cette appellation de « Poésie-scientifique » soit désormais consacrée, et qu’on en entende actuellement le corps de doctrine poétique qu’apporta et continue à développer l’Œuvre une et complexe en laquelle ma vie mit son devoir, — en première synthèse : aux pages liminaires il n’est pas inutile, même à me répéter, de préciser pour qui ne sait pas, ou envers des interprétations de semi-compréhension, ou de maladroites ou d’hostiles.

Si, pour démonstration directe, nous donnons exemple d’une erreur sur le sens véritable de la