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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 11.djvu/154

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de consanguinité, avait éloigné sa première épouse, la compagne de son humble fortune, et Bohémond, issu de ce premier mariage, se trouvait destiné à imiter son illustre père plutôt qu’à lui succéder. Sa seconde femme était fille des princes de Salerne ; les Lombards consentirent à reconnaître, pour son héritier, Roger sorti de ce second mariage : cinq filles que Guiscard eut d’ailleurs de la princesse de Salerne, furent toutes honorablement mariées[1] ; et l’une d’elles fut fiancée en bas âge au jeune et beau Constantin, fils et héritier de l’empereur Michel[2] ; mais une révolution ébranla le trône de

    contre les Grecs, je suis Anne Comnène (premier, second, quatrième et cinquième livres de l’Alexiade), Guillaume de la Pouille (l. IV et V, p. 270-275), et Geoffroy Malaterra (l. III, c. 13, 14-24, 29-39). Ils étaient contemporains, et leurs écrits sont authentiques, mais aucun d’eux n’a été témoin oculaire de la guerre.

  1. L’une d’entre elles épousa Hugues, fils d’Azzo ou d’Axo, marquis de Lombardie (Guglielm. Apul., l. III, p. 267), riche, puissant et noble dans le onzième siècle, et dont Leibnitz et Muratori ont découvert les ancêtres aux neuvième et dixième siècles. Les deux illustres maisons de Brunswick et d’Este viennent des deux fils aînés du marquis Azzo. Voyez Muratori, Antichita Estense.
  2. Anne Comnène loue et regrette un peu trop librement ce beau jeune homme, qui devint son fiancé après qu’on l’eut dégagé de sa promesse de mariage et la fille de Guiscard (l. I, p. 23 ; elle dit que ce prince était αγαλμα φυσεοις… Θεο‌υ χειρων φιλοτιμημα… χρυσο‌υ γενο‌υς αϖορροη, etc., p. 27). Elle décrit ailleurs la blancheur et le vermillon de sa peau, ses yeux de faucon, etc. (l. III, p. 71).