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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 11.djvu/365

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pos seraient-ils descendus dans la vallée de Ben Himmon et vers le torrent de Cédron[1], et auraient-ils côtoyé les précipices du midi et de l’orient, d’où ils n’avaient rien à craindre ni à espérer ? Ils prirent le parti de diriger le siége vers le nord et l’occident de la ville. Godefroi plaça son étendard sur la première éminence du mont Calvaire. Vers la gauche, jusqu’à la porte de Saint-Étienne, la ligne d’attaque fut prolongée par Tancrède et les deux Robert ; et le comte Raimond établit ses quartiers depuis la citadelle jusqu’au pied de la montagne de Sion, qui n’était plus renfermée dans l’enceinte de la ville. Le cinquième jour, les Francs donnèrent un assaut général, dans l’espérance fanatique de renverser les murs sans machines ou de les escalader sans échelles. L’impétuo-

    une circonférence de six cent trente pas ou quatre mille cent soixante-sept verges anglaises (p. 109-110). D’après un plan authentique, d’Anville, dans son Traité court et précieux, suppose une étendue d’environ mille neuf cent soixante toises françaises (p. 23-29). Pour la topographie de Jérusalem, voyez Reland (Palestina, t. II, p. 832-860).

  1. Jérusalem ne tirait ses eaux que du torrent de Cédron, qui était à sec en été, et du petit ruisseau de Siloé (Reland, t. I, p. 294-300). Les nationaux et les étrangers se plaignaient également de la disette d’eau, qu’en cas de guerre les ennemis avaient soin d’augmenter. Selon Tacite, il y avait dans la ville une fontaine qui ne tarissait dans aucune saison, un aquéduc et des citernes pour recevoir les eaux de pluie ; l’aquéduc était fourni par le ruisseau Tekoe ou Etham, dont Bohadin parle aussi dans la Vie de Saladin, p. 238.