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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 11.djvu/373

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son frère et son cousin, qui succédèrent au trône, procurèrent par la suite aux Latins plus de sûreté et de tranquillité ; et ses états se trouvèrent enfin, à force de travaux et de combats, égaux en étendue, mais non pas en population, aux anciens royaumes de Juda et d’Israël[1]. Après la réduction des villes maritimes de Laodicée, Tripoli, Tyr et Ascalon[2], à laquelle contribuèrent puissamment les flottes de Venise, de Gênes, de Pise et même de Flandre et de Norwége[3], les pèlerins d’Occi-

  1. Au moment d’un dénombrement, David se trouva avoir, sans comprendre les tribus de Lévi et de Benjamin, un million trois cent mille ou un million cinq cent soixante-quatorze mille combattans ; ce qui, en ajoutant les vieillards, les femmes, les enfans et les esclaves, devait composer une population d’environ treize millions d’habitans dans un pays long de soixante lieues sur trente de large. Le judicieux et véridique Le Clerc (Comment. sur 2, Samuel, XXIV et I, Chron. XXI), æstuat angusto in limite, et il laisse apercevoir quelque soupçon d’une faute dans les copies ; soupçon dangereux.
  2. La relation de ces siéges se trouve, chacune à la place qui lui convient, dans la grande histoire de Guillaume de Tyr, depuis le neuvième livre jusqu’au dix-huitième, et d’une manière plus concise dans Bernard le Trésorier (De acquisitione Terræ Sanctæ, c. 89-98, p. 732-740). On trouve dans les Chroniques de Pise, Gênes, Venise, quelques faits particuliers relatifs à ces républiques, ainsi que dans les sixième, neuvième et douzième tomes de Muratori.
  3. Quidam populus de insulis Occidentis egressus et maxime de eâ parte quæ Norvegia dicitur. Guillaume de