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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 11.djvu/379

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une pratique incertaine jusqu’au milieu du treizième siècle. Jean d’Ibelin, comte de Jaffa, un des principaux feudataires, récrivit le code[1], et sa révision entière fut terminée en l’année 1369 pour l’usage du royaume latin de Chypre[2].

Cour des pairs.

Deux tribunaux d’une dignité inégale, institués par Godefroi de Bouillon après la conquête de Jérusalem, maintenaient la justice et la liberté de la constitution. Le roi présidait en personne dans la cour supérieure ou cour des barons, dont les quatre premiers étaient le prince de Galilée, le seigneur de Sidon et de Césarée, les comtes de Jaffa et de Tripoli, auxquels se joignait peut-être le connétable ou

    1195-1205), refusa au roi Amauri de publier par écrit les connaissances qu’il avait acquises, et déclara nettement que de ce qu’il savait, ne ferait-il jà nul borjois son pareil, ne nul sage homme lettré (c. 281).

  1. Le compilateur de cet ouvrage, Jean d’Ibelin, était comte de Jaffa et d’Ascalon, seigneur de Baruth (Béryte) et de Rames ; il mourut A. D. 1266 (Sanut, l. III, part. 2, c. 5-8). La famille d’Ibelin, qui descendait d’une branche cadette de la maison des comtes de Chartres en France, tint long-temps un rang distingué dans la Palestine et dans le royaume de Chypre. Voyez les Lignages de deçà mer ou d’outre-mer (c. 6), à la fin des Assises de Jérusalem. Ce livre original rapporte la généalogie de tous les aventuriers français.
  2. Seize commissaires choisis dans les états de l’île achevèrent l’ouvrage le 3 de novembre 1369 ; il fut scellé de quatre sceaux, et déposé dans la cathédrale de Nicosie. Voyez la Préface des Assises.