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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 12.djvu/496

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été suffisamment pénétré de cette rosée céleste, la végétation et la vie parurent de toutes parts ; les idiomes modernes se perfectionnèrent ; les auteurs classiques de Rome et d’Athènes inspirèrent un goût pur et une noble émulation. En Italie, comme ensuite en France et en Angleterre, au règne séduisant de la poésie et des fictions, succédèrent les lumières de la philosophie spéculative et expérimentale. Le génie peut quelquefois luire prématurément ; mais dans l’éducation d’un peuple comme dans celle d’un individu, il faut que sa mémoire soit exercée avant de mettre en mouvement les ressorts de sa raison ou de son imagination ; et ce n’est qu’après les avoir imités long-temps que l’artiste parvient à égaler et quelquefois à surpasser ses modèles.


fin du tome douzième.

    avant l’année 1480. (Tiraboschi, t. VI, part. II, pag. 174-177.)