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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 13.djvu/55

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ton plus sérieux, l’assura qu’il l’éloignait pour la dernière fois ; qu’il destinait à son fils une riche et illustre héritière, et à lui l’important office de grand-logothète ou de principal ministre d’état. On arrangea sur-le-champ le mariage ; mais l’amiral avait usurpé l’office, quoique incompatible avec sa place. Il fallut quelque temps pour négocier, pour obtenir son consentement et convenir d’une indemnité. La nomination de Phranza fut à moitié déclarée et à moitié cachée de peur de déplaire à un favori insolent et puissant. On fit durant l’hiver les préparatifs de l’ambassade, et Phranza résolut de saisir cette occasion d’éloigner son fils, et de le placer, à la moindre apparence de danger, chez les parens de sa mère, dans la Morée. Tels étaient les projets publics et particuliers qui furent dérangés par la guerre des Turcs, et ensevelis sous les ruines de l’empire.