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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 5.djvu/155

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Chine[1] éclaircissent l’état et les révolutions des tribus pastorales, qu’on peut toujours distinguer sous la dénomination vague de Scythes ou de Tartares, tour à tour vassaux, ennemis et conquérans d’un grand empire, dont la politique n’a cessé de résister à la valeur aveugle et impétueuse des Barbares du Nord. De l’embouchure du Danube à la mer du Japon, la longitude de la Scythie s’étend à peu près à cent dix degrés, qui, sous ce parallèle, donnent plus de cinq mille milles. Il n’est pas aussi facile de déterminer exactement la latitude de ces immenses déserts ; mais depuis le quarantième degré qui touche au mur de la

    servation future des livres par les utiles inventions de l’encre, du papier, et de l’art d’imprimer. Sematsien publia la première histoire de la Chine quatre-vingt-dix-sept ans avant Jésus-Christ ; une suite de cent quatre-vingts historiens continua et perfectionna ses travaux. Les extraits de leurs ouvrages existent encore, et la plus grande partie se trouve aujourd’hui déposée dans la bibliothèque royale de France.

  1. Ce qui regarde la Chine a été éclairci par les travaux des Français, des missionnaires à Pékin, et de MM. Fréret et de Guignes, à Paris. Les trois notes précédentes m’ont été fournies par le Chou-King, avec la préface et les notes de M. de Guignes, Paris, 1770 ; le Tong-Kien-Kang-Mou, traduit par le P. de Mailla, sous le nom d’Histoire générale de la Chine, t. I, p. 49-200 ; les Mémoires sur la Chine, Paris, 1776, etc., t. I, p. 1-323 ; t. II, p. 5-364 ; l’Hist. des Huns, t. I, p. 1-131 ; t. V, p. 345-362 ; et les Mémoires de l’Acad. des inscriptions, t. X, p. 377-402 ; t. XV, p. 495-564 ; t. XVIII, p. 178-295 ; t. XXXVI, p. 164-238.