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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 7.djvu/317

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pressément stipulé dans un traité de paix[1]. [Les derniers philosophes.]Simplicius et ses compagnons finirent leur vie dans la paix et l’obscurité : ils ne laissèrent point de disciples, et ils terminèrent la longue liste des philosophes grecs, qu’on peut citer, malgré leurs défauts, comme les plus sages et les plus vertueux de leurs contemporains. Nous avons les écrits de Simplicius ; ses Commentaires physiques et métaphysiques sur Aristote ont perdu de leur réputation ; mais son Interprétation morale d’Épictète se conserve dans la bibliothéque des nations comme un livre classique, admirablement propre, par la juste confiance qu’il inspire dans la nature de Dieu et de l’homme, à diriger la volonté, à purifier le cœur et à affermir l’entendement.

Le consulat de Rome anéanti par Justinien. A. D. 541.

C’est à peu près vers le temps où Pythagore imagina la dénomination de philosophe, que le premier Brutus fondait à Rome le consulat avec la liberté. Nous avons indiqué, selon que l’occasion s’en est présentée dans le cours de cette Histoire, les révolutions de la dignité de consul, qui, après avoir donné de si grands pouvoirs, ne présenta plus que l’ombre de l’autorité et finit par n’être qu’un vain nom. Le peuple avait choisi les premiers magistrats

  1. Agathias (l. II, p. 69, 70, 71) raconte ce fait curieux. Chosroès monta sur le trône l’an 531, et il fit sa première paix avec les Romains l’an 533 ; c’est la date la plus compatible avec sa réputation naissante et la vieillesse d’Isidore. Asseman., Bibl. orient., t. III, p. 404 ; Pagi, t. II, p. 543-550.