Page:Gide - Le Prométhée mal enchainé.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


III


Car figurez-vous qu’un matin je reçus une lettre. — Messieurs, je vois à l’absence de votre étonnement que je vous raconte mal mon histoire. J’aurais dû vous dire d’abord que, de lettres, je n’en attendais point. De lettres, j’en reçois trois par an : une de mon propriétaire pour me demander de payer mon terme ; une de mon banquier pour m’indiquer que je peux le faire ; une, au premier janvier,… je ne peux pas vous dire de