Page:Gide - Les Poésies d’André Walter, 1922.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



IX



Autrefois nous avions de jolis sourires
Autrefois nos âmes se donnaient la main,
Elles se saluaient comme des étrangères,
Nous marchions à pas rythmés dans les chemins.

Quand midi venait on se promenait dans les avenues
Solennelles et symétriques et belles sans fin.
Quand la nuit venait, nos âmes tièdes se baignaient nues
Dans des bassins d’ombre, dans des bassins bleus, dans de clairs bassins.