Page:Gilbert - Le Jubilé, suivie de deux autres ouvrages, 1776.djvu/6

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Mais tu l’as commandé ; la foudre est assoupie ;
Grand Dieu ! tu veux confondre & non perdre l’impie.
» Fais triompher ma Loi, renais, temps précieux,
» Ô temps où de la grace ouvrant la source immense,
» Durant deux saisons de clémence,
» Mon Église élargit l’étroit sentier des Cieux ».




Hé bien, Sages d’un jour ! ces temps viennent d’éclorre ;
Demandez au Seigneur où sa Loi règne encore ;
La Loi du Tout-Puissant fleurit dans nos cités ;
Elle charme vos fils ; elle enchaîne vos femmes ;
Elle vit même dans vos ames
Dont l’orgueil déicide étouffoit ses clartés.




Ouvrez les yeux ; pleurez vos triomphes stériles.
Ô Babilone impure ! ô Reine de nos Villes,
Long-temps d’un peuple athée exécrable séjour !
Dis nous : n’es-tu donc plus cette cité hautaine
Où l’Impiété Souveraine
Avoit placé son trône & rassemblé sa cour.