Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/126

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refréné, se cabra si rudement, qu’il envoya son cavalier sur le sol, et s’enfuit.

Mon homme désarçonné, meurtri, se releva, salua profondément ; puis, interloqué, prit le parti de courir après sa monture.

Il se disait, entre chaque enjambée : bon ! le Maître est ici ; je le retrouverai bien.

Il le retrouva en effet, le soir même, assis et causant comme un personnage naturel chez la marchande de tabac du village. Il n’osa l’interrompre, songea : demain matin, j’irai le voir. Et, pendant la nuit, il eut des songes merveilleux, où Hugo lui proposait sa collaboration et l’appelait : « mon cher ! »

Hélas ! le lendemain, Hugo était parti, un message arrivé de la veille l’avait rappelé en toute hâte.

Ce fut pour mon homme un désappointement si amer, qu’il demanda, toute la jour-