touché par l’alexandrinisme, le domine par son originalité, et il appartient à la Sicile plus qu’à l’Égypte. Quant au second, s’il garde sa place dans le Musée, il en fut presque banni pendant longtemps et il prétendit en secouer le joug. M. Couat les relègue donc tous deux au second rang, bien qu’il écrive sur Théocrite de jolies pages, où il nous paraît seulement exagérer l’influence alexandrine aux dépens des côtés supérieurs de ce poète. C’est Callimaque qui est son homme ou plutôt l’homme de son livre. Ce n’est pas que d’ailleurs il ne nous donne d’intéressantes appréciations des élégiaques comme Philétas, des auteurs d’épigrammes comme Asclépiade, des épiques comme Rhianus, des poètes didactiques comme Aratus. Nous ne pouvons pas ici le suivre partout ; nous nous bornerons à deux points qui tiennent au fond de son principal sujet : la querelle de Callimaque et d’Apollonius, et la peinture de l’amour dans le second de ces poètes.
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L’ALEXANDRINISME