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MARIE CALUMET.

après avoir eu soin d’en essuyer la poussière du bout des doigts, son châle en laine safran à arabesques bordé d’une frange. Elle portait ce châle en toute saison ; et par les chaleurs suffocantes de juillet et par les froids de loup de février.

Complément de sa toilette, à son cou était suspendue par un ruban puce, une petite croix plaquée en argent, bijou auquel elle tenait comme à ses yeux.

Marie Calumet, pour employer son expression propre, marchait sur ses quarante ans. Lorsqu’elle entra dans la trente-neuvième année de son âge, elle marchait sur ses quarante ans, et aujourd’hui qu’elle comptait trente-neuf ans, onze mois et vingt-neuf jours, elle marchait encore sur ses quarante